Un engouement qui a marqué les années 2010
Il y a dix ans, partir à l’étranger — surtout en Turquie — pour une greffe de cheveux était presque un passage obligé pour qui voulait un tarif attractif. La greffe de cheveux en Espagne est aussi fréquente.
À l’époque, l’écart de prix avec la France était immense : certaines cliniques turques affichaient des offres à 2 000 €, là où la même intervention coûtait deux à trois fois plus en France.
Greffe de cheveux étranger 2025 : des scandales qui changent la donne
Loin du rêve idyllique du tourisme médical sans frontières, plusieurs affaires récentes en Turquie ont ébranlé la confiance des patients.
Parmi elles, le cas tragique de Martyn Latchman, 38 ans, mort brutalement alors qu’il se préparait à une greffe capillaire à Istanbul au sein d’une clinique réputée. Il s’est effondré avant même l’intervention et n’a pas survécu malgré une prise en charge en urgence (source 1, source 2).
Autre drame : un jeune homme de 24 ans s’est suicidé après avoir subi des complications graves à l’issue d’une greffe en Turquie — douleurs extrêmes, repousse anarchique et cicatrices irréversibles.
Ces affaires rappellent que les risques médicaux et l’absence de suivi rapproché peuvent transformer une intervention esthétique en véritable cauchemar.
Un marché français plus accessible que jamais
En 2025, l’offre de greffe capillaire en France s’est démocratisée.
On trouve désormais des cliniques sérieuses qui proposent une FUE traditionnelle autour de 2 500 €.
À ce tarif, on bénéficie d’un cadre médical français, de praticiens qualifiés, et d’un suivi simplifié, même si la technique reste plus basique que l’implantation au stylet Choi.
Pourquoi rester en France a du sens
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Suivi médical simple et accessible
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Communication fluide sans barrière linguistique
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Cadre réglementaire strict qui protège le patient
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Qualité homogène dans la majorité des cliniques agréées
La technique Choi : pourquoi reste-t-elle plus onéreuse ?
Même en 2025, une greffe capillaire entièrement réalisée au stylet injecteur Choi demeure plus coûteuse que les techniques FUE classiques.
Plusieurs raisons expliquent cet écart :
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Matériel spécifique : chaque stylet Choi est un instrument de haute précision, fabriqué sur mesure et à usage limité pour garantir une implantation parfaite. Leur prix est nettement supérieur à celui des outils standard.
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Formation exigeante : maîtriser la technique Choi nécessite une formation approfondie et un geste chirurgical d’une grande minutie. Peu de praticiens en France possèdent cette expertise complète, ce qui raréfie l’offre.
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Temps opératoire plus long : chaque greffon est implanté individuellement avec un contrôle précis de la profondeur, de l’angle et de l’orientation, ce qui rallonge la durée de l’intervention.
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Équipe spécialisée : cette technique requiert une assistance hautement qualifiée, capable de préparer les greffons avec un soin extrême avant implantation.
Résultat : une greffe Choi est souvent proposée entre 6 000 et 9 000 €, mais elle reste la référence pour qui recherche la finesse, la densité et la discrétion absolues.
Pour qui l’étranger reste-t-il une option ?
La greffe de cheveux à l’étranger peut encore avoir un intérêt pour :
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Des zones très larges à traiter
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Des budgets extrêmement limités
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Des patients prêts à accepter un risque médical plus élevé
Mais au regard de l’offre française actuelle et des scandales récents, le gain financier n’est plus toujours suffisant pour justifier le voyage, les contraintes logistiques et l’absence de suivi rapproché.
Comment choisir sa greffe capillaire à l’étranger ?
1. Évaluer la technique proposée
Il existe plusieurs méthodes, dont les plus connues sont :
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FUE (Follicular Unit Extraction) : prélèvement unitaire des follicules.
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Choi : implantation directe à l’aide d’un stylo implantatoire.
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FUT (Follicular Unit Transplantation) : prélèvement d’une bande de cuir chevelu (technique plus ancienne).
💡 La technique Choi est aujourd’hui considérée comme la plus fine et la plus moderne, car elle permet de contrôler la profondeur, l’angle et la densité de chaque greffon.
Des cliniques comme Maison Marignan à Paris ont fait de cette approche une spécialité, garantissant des résultats naturels et harmonieux.
2. Comparer les compétences médicales
Assurez-vous que :
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Le chirurgien est inscrit à un ordre médical reconnu (en France : CNOM).
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Il réalise lui-même les gestes d’extraction et d’implantation.
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Vous bénéficiez d’un diagnostic personnalisé avant toute intervention.
3. Examiner le suivi post-opératoire
Un bon centre doit offrir :
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Des consultations de contrôle à 1, 3 et 6 mois.
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Un protocole clair de soins et de shampoings adaptés.
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Une ligne de contact disponible en cas de question ou de complication.
4. Se méfier des “offres miracles”
Une greffe réussie nécessite :
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Du temps (résultat visible en 9 à 12 mois)
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Des soins attentifs
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Une équipe médicale compétente
Les publicités promettant “densité immédiate” ou “résultat garanti en 3 mois” doivent alerter.
💡 Le saviez-vous ?
Le nombre de greffons nécessaires dépend directement de la densité naturelle et de la zone à traiter :
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Petite zone frontale : 1 500 à 2 000 greffons
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Couronne moyenne : 2 500 à 3 000 greffons
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Calvitie avancée : jusqu’à 5 000 greffons
Un diagnostic capillaire précis permet d’éviter la surextraction, un risque fréquent dans les cliniques à bas coût.
En résumé
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Le tourisme de la greffe capillaire en Turquie n’est plus aussi avantageux qu’il y a dix ans.
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Les prix en France sont désormais compétitifs, dès 2 500 € pour une FUE traditionnelle. Une greffe de cheveux à Lille a par exemple, un coût abordable.
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La technique Choi, bien que plus coûteuse, reste le choix numéro un pour un résultat hautement esthétique.
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Les risques liés à certaines cliniques étrangères ne doivent pas être sous-estimés.
FAQ
La Turquie est-elle encore beaucoup moins chère qu’en France ?
Non. L’écart s’est resserré. Les prix français débutent autour de 2 500 €, contre 2 000 à 3 500 € en Turquie.
Pourquoi la technique Choi coûte-t-elle plus cher ?
En raison du prix du matériel, de la formation nécessaire, du temps opératoire et du niveau d’expertise requis.
Quels sont les avantages de rester en France pour sa greffe ?
Un suivi post-opératoire facilité, un cadre réglementaire strict, et des intervenants qualifiés à chaque étape.
Date de mise à jour : 11 août 2025
Rédaction : Anne-Cécile Cassan – Journaliste spécialisée santé






