La greffe de cheveux est une solution de plus en plus populaire pour traiter la calvitie et les pertes capillaires. Mais une question revient souvent chez les patients : peut-on obtenir un remboursement de la Sécurité sociale en France ? La réponse n’est pas simple, car elle dépend du contexte médical, du caractère esthétique ou thérapeutique de l’intervention, et parfois d’une prise en charge exceptionnelle.
Dans cet article, nous faisons le point de manière claire et détaillée.
La greffe de cheveux : esthétique ou médicale ?
La greffe capillaire (qu’il s’agisse de la méthode FUE, FUT ou encore de la technique Choi utilisée dans des cliniques haut de gamme comme la Maison Marignan à Paris) consiste à prélever des follicules pileux résistants à la calvitie, généralement à l’arrière du crâne, pour les réimplanter dans les zones dégarnies.
👉 Dans la grande majorité des cas, cette intervention est considérée comme chirurgie esthétique. Elle vise à améliorer l’apparence et le confort psychologique du patient, mais n’est pas indispensable pour la santé physique.
Or, la Sécurité sociale ne rembourse pas les actes à visée purement esthétique. C’est pourquoi la greffe de cheveux est généralement à la charge du patient.
Les cas rares où un remboursement est possible
Il existe cependant des situations médicales spécifiques où une demande de remboursement partiel ou exceptionnel peut être envisagée :
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Alopécie cicatricielle : perte de cheveux liée à un accident, une brûlure, une chirurgie ou une maladie dermatologique provoquant une destruction irréversible des follicules.
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Pathologies médicales (ex. certaines maladies auto-immunes traitées par des greffes locales, sous réserve d’avis médical).
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Séquelles lourdes de traitement médical : par exemple après une chimiothérapie, mais uniquement si une atteinte permanente du cuir chevelu est constatée.
Dans ces cas, le médecin traitant ou le dermatologue peut établir un protocole de soins et demander une prise en charge exceptionnelle auprès de la CPAM.
💡 Cependant, même dans ces situations, il s’agit rarement d’un remboursement total. Le patient doit souvent prendre en charge une grande partie des frais.
Remboursement : quelles alternatives existent ?
Si la Sécurité sociale ne prend pas en charge la greffe de cheveux à visée esthétique, il est parfois possible d’obtenir :
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Une participation de la mutuelle santé : certaines complémentaires proposent des forfaits “médecine esthétique” ou “chirurgie réparatrice”.
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Un financement personnel étalé : la majorité des cliniques proposent des facilités de paiement.
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Des solutions médicales alternatives remboursées : par exemple, certains traitements médicamenteux (minoxidil, finastéride sur prescription) peuvent être partiellement remboursés.
Combien coûte une greffe capillaire en France ?
En France, le prix d’une greffe de cheveux varie généralement entre 3 000 € et 8 000 €, selon :
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Le nombre de greffons implantés
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La technique utilisée (FUE, FUT, Choi)
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La réputation et l’expertise de la clinique
👉 À noter : en Turquie, les prix sont souvent plus bas (entre 1 500 € et 3 500 € en moyenne), mais les standards médicaux et le suivi post-opératoire doivent être évalués avec prudence.
Exemple concret : remboursement impossible en cas de calvitie classique
Un patient présentant une calvitie androgénétique (la plus fréquente, liée à l’hérédité et aux hormones) ne pourra pas bénéficier d’un remboursement, car la greffe est considérée comme un acte de confort esthétique. Même si l’impact psychologique est important, la Sécurité sociale ne reconnaît pas ce motif.
Le saviez-vous ?
En France, la Sécurité sociale rembourse certains actes esthétiques uniquement quand ils deviennent réparateurs. Par exemple, la reconstruction mammaire après un cancer ou la chirurgie réparatrice après un accident. Mais pour la calvitie, aucun barème officiel n’existe à ce jour.
À retenir
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La greffe de cheveux n’est pas remboursée par la Sécurité sociale dans la majorité des cas.
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Des exceptions existent uniquement en cas de pertes capillaires liées à un accident, une maladie ou des brûlures.
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Le remboursement éventuel doit passer par une demande médicale exceptionnelle à la CPAM.
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Pour les cas esthétiques (calvitie héréditaire), le patient doit financer lui-même son intervention.