La greffe capillaire est une discipline en constante évolution. Depuis les premières techniques d’implantation folliculaire dans les années 1950, les méthodes se sont affinées pour offrir des résultats plus naturels et moins invasifs. Parmi elles, la technique Choi, mise au point au début des années 1990 par le Dr Kyungpyo Choï en Corée du Sud, occupe une place singulière. Son invention a marqué une étape importante dans l’histoire de la chirurgie capillaire moderne.
Aux origines de la greffe capillaire
Avant l’arrivée du stylo Choi, les chirurgiens capillaires avaient recours à des méthodes dites de « punch grafts » (gros greffons ronds de plusieurs cheveux) ou à la FUT (Follicular Unit Transplantation) introduite dans les années 1980.
Bien que ces techniques aient représenté des avancées majeures, elles présentaient plusieurs limites :
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cicatrices visibles,
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aspect artificiel (« effet poupée »),
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temps opératoires longs,
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précision limitée dans l’angle et la direction des cheveux implantés.
C’est dans ce contexte que le Dr Kyungpyo Choï, professeur à l’Université de Kyungpook en Corée du Sud, a commencé à réfléchir à un dispositif permettant de réduire la manipulation des greffons et d’optimiser leur implantation.
1992 : l’invention du stylo Choi
En 1992, le Dr Choï présente son innovation : un implanteur sous forme de stylo, équipé d’une fine aiguille creuse et d’un piston.
Le principe est simple :
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Le chirurgien insère un follicule pileux dans la cavité du stylo.
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L’aiguille du dispositif est introduite directement dans le cuir chevelu.
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En actionnant le piston, le greffon est placé sous la peau à la profondeur et à l’angle souhaités.
Cette approche permet pour la première fois de combiner incision et implantation en un seul geste, ce qui réduit considérablement la manipulation des follicules et augmente leur taux de survie.
Une technique révolutionnaire pour l’époque
Le stylo Choi a introduit plusieurs innovations majeures :
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Précision millimétrique : angle, profondeur et direction sont mieux contrôlés.
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Moins de traumatisme pour les greffons : moins manipulés, ils conservent mieux leur vitalité.
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Résultats plus naturels : implantation suivant l’orientation physiologique des cheveux.
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Moins de cicatrices visibles : grâce aux incisions fines et localisées.
Cette innovation a rapidement attiré l’attention des chirurgiens en Asie, avant de se diffuser en Europe et aux États-Unis au début des années 2000.
Le saviez-vous ?
Lors de ses premières démonstrations, le Dr Choï utilisait jusqu’à 4 stylos en parallèle, manipulés par plusieurs assistants, afin d’augmenter la vitesse d’implantation. Cette organisation en “équipe” préfigure la méthode moderne de la greffe capillaire avec implanteurs multiples.
De la Corée du Sud à l’international
Après sa création, la technique Choi a été d’abord réservée à certains types de cheveux, en particulier les cheveux asiatiques, plus épais et droits. Les cheveux caucasiens ou afro, plus fins ou bouclés, posaient des défis techniques pour le chargement dans l’implanteur.
Cependant, les perfectionnements apportés depuis les années 2000 — aiguilles de diamètres variés, stylos plus ergonomiques, protocoles adaptés — ont rendu la méthode accessible à tous types de cheveux. Aujourd’hui, elle est considérée comme l’une des techniques les plus fines de la greffe capillaire moderne.
Exemple actuel : la maîtrise de la technique Choi
Certaines cliniques spécialisées, comme la clinique de greffe capillaire Maison Marignan à Paris, ont fait de la technique Choi leur protocole exclusif. Avec plus de dix ans de recul, ces centres démontrent que l’implanteur Choi, bien utilisé par une équipe expérimentée, permet d’obtenir des résultats denses, naturels et durables, sans cicatrice visible.
Conclusion
Inventée en 1992 par le Dr Kyungpyo Choï, la technique Choi représente une véritable révolution dans l’histoire de la greffe capillaire. Elle a transformé la pratique chirurgicale en réduisant le traumatisme des greffons et en améliorant la précision de l’implantation.
Aujourd’hui, plus de trente ans après son invention, elle reste une référence incontournable, adaptée aux attentes des patients modernes : discrétion, naturel et efficacité.