La perte de cheveux suite à une chimiothérapie pour traiter un cancer peut être l’un effet secondaire les plus difficile à surmonter psychologiquement. Toutefois la chute des cheveux n’est pas systématique, et dans la majorité des cas est temporaire et réversible.
Les mécanismes conduisant à une alopécie suite à une radiothérapie et/ou chimiothérapie sont désormais bien connus. Selon la Maison Marignan à Paris, les patients désormais n’hésitent plus à se renseigner pour une éventuelle greffe capillaire après une alopécie induite par une chimiothérapie ou une radiothérapie
La perte de cheveux suite à une chimiothérapie
En effet, la chimiothérapie agit sur les cellules de l’organisme en détruisant celles qui prolifèrent via la multiplication cellulaire. Si, les cellules cancéreuses appartiennent à cette catégorie. Elles ne sont pour autant pas les seules. Les cellules du bulbe pileux, à l’origine de tous nos poils, se divisent elles aussi beaucoup.
C’est donc cette destruction des cellules du bulbe pileux qui entraîne la perte de cheveux suite à une chimiothérapie et de l’ensemble des poils (dont les sourcils et les cils). La perte des cils et sourcils se produit souvent peu après celle des cheveux.
Comme évoqué précédemment le phénomène de perte de cheveux suite à une chimiothérapie est temporaire et réversible. Les cheveux et les poils repoussent à l’arrêt du traitement. Les cas de repousse différée ou de non-repousse restent extrêmement rares. La radiothérapie peut également provoquer une alopécie, mais celle-ci est limitée à la zone du corps touchée par les rayons.
Quand à lieu la perte de cheveux suite à une chimiothérapie ?
La perte de cheveux suite à une chimiothérapie survient généralement deux à trois semaines après le début du traitement. Il arrive toutefois dans certains cas que la chute de cheveux se manifeste dès la première séance. Le rythme auquel les cheveux tombent est très variable selon les individus, le type de molécules utilisées et les doses administrées. Cette chute peut être brutale ou espacée.
La chute des cheveux est-elle douloureuse ?
Certaines personnes ne perdent pas ou peu leurs cheveux lors d’une chimiothérapie. Si la génétique joue un rôle indéniable dans l’alopécie, certaines personnes bénéficient d’une nature de cheveux plus résistante. Les molécules ou une administration à plus petites doses réduisent drastiquement la chute des cheveux. Enfin, l’utilisation d’un casque réfrigérant à porter lors des séances de chimiothérapie réduit aussi dans certains cas la perte des cheveux.
Certaines personnes ressentent des démangeaisons, des picotements au niveau du cuir chevelu, juste avant et au moment de la chute des cheveux induite par la chimiothérapie. À la fin des traitements, les cheveux repoussent d’environ un à deux centimètres par mois.
Certains éléments comme la prise de corticoïdes à haute dose peuvent ralentir voire différer cette repousse. Il en va de même pour l’hormonothérapie ou encore la prise d’interféron. En revanche, une radiothérapie sur la zone du cuir chevelu peut entraîner selon la dose totale de radiations reçue une alopécie irréversible.
Comment fonctionne la chimiothérapie ?
La recherche continue contre le cancer produit de nombreux médicaments de chimiothérapie, ils sont plus en plus efficaces. Ces nouvelles molécules permettent des taux de guérison en hausse constante durant cette dernière décennie.
Les médicaments contre le cancer sont le plus souvent associés entre eux pour obtenir un traitement personnalisé. Les molécules utilisées détruisent directement les cellules cancéreuses et/ou les empêchent de se multiplier.
À quoi sert la surveillance régulière de la chimiothérapie ?
Pendant le traitement, le chimiothérapeute effectue régulièrement une surveillance au cours d’une consultation. Il vérifie le bon déroulement du traitement, contrôle l’apparition de la moindre anomalie, et propose si nécessaire des traitements complémentaires.
Après le traitement, un calendrier de surveillance est défini avec le patient. Le médecin propose les examens de surveillance adaptés à chaque patient (examens sanguins, examens radiologiques).
Quand propose-t-on une chimiothérapie ?
La chimiothérapie est parfois utilisée comme unique traitement du cancer. On dit alors que c’est une chimiothérapie exclusive. Lorsqu’elle est associée à un traitement par radiothérapie, on parle alors de radio chimiothérapie.
La chimiothérapie conventionnelle
Elle peut selon les molécules, entraîner une chute des cheveux et des poils car ces médicaments affectent la croissance des cellules des follicules pileux. Ceci se traduit par un éclaircissement de la chevelure et, dans certains cas, une chute totale des cheveux.
Les agents alkylants les anthracyclines, les taxanes et l’étoposide représentent les agents ayant les effets les plus fréquents et les plus marqués.
Une chimiothérapie est généralement prescrite dans trois scénarios, avant la chirurgie, après la chirurgie, et pour le traitement de métastases. Dans le dernier cas, lorsqu’il s’agit de traiter des métastases. On dit que c’est une chimiothérapie métastatique. Pour rappel, les métastases sont des cellules cancéreuses ayant migrées dans d’autres parties du corps.
Perte de cheveux suite à une chimiothérapie néoadjuvante
On parle de chimiothérapie néoadjuvante, lorsque le traitement est administré avant l’opération chirurgicale. Cette chimiothérapie a pour but de réduire le volume de la tumeur et ainsi faciliter l’acte chirurgical. La chimiothérapie néoadjuvante vise à diminuer les risques de récidive du cancer. De plus, elle permet de mesurer plus facilement l’efficacité des médicaments sélectionnés sur la tumeur cancéreuse.
Chimiothérapie adjuvante
Le terme chimiothérapie adjuvante désigne la chimiothérapie ayant lieu après une chirurgie complète de la tumeur cancéreuse. C’est-à-dire lorsque le chirurgien a enlevé toutes les cellules cancéreuses visibles pendant l’opération. La chimiothérapie adjuvante complète alors la chirurgie adjuvante ce qui permet de réduire les risques de retour des métastases.
La chimiothérapie adjuvante a pour objectif de limiter les risques de récidive locale ou à distance. Une chimiothérapie adjuvante est fréquente, mais pas systématique. Elle n’est uniquement envisagée que lorsqu’elle permet de fortement réduire les risques d’apparition de métastases.
Chimiothérapie et chirurgie adjuvante
Pour info, durant une chirurgie adjuvante, le chirurgien retire tous les tissus présentant des cellules cancéreuses visibles. La chimiothérapie vient compléter l’acte chirurgical en détruisant le maximum de cellules cancéreuses restantes dans l’organisme du patient, qu’elles soient visibles ou invisibles. La chirurgie adjuvante couplée à la chimiothérapie adjuvante améliore grandement les chances de guérison pour le patient.
Perte de cheveux suite à une chimiothérapie ciblée
La perte de cheveux suite à une chimiothérapie survient tardivement, après trois à quatre mois de traitement ciblé. Elle est très variable selon les molécules et leur mode d’action :
- Vismodegib (i-SMO): 60 %
- Sorafenib (i-Mul): 30%
- Vemurafenib (i-BRAF), regorafenib (i-Mul) et dabrafenib (i-BRAF): 20 à 25 %
- Cabozantinib (i-VEGFR), nilotinib (i-BCR-ABL), brentuximab (anti-CD30) et trametinib (i-MEK) 5 à 25 %
On observe une alopécie avec une chute des cheveux sur les golfes temporaux et sur le vertex de façon similaire à une alopécie androgénique. Elle s’accompagne d’une modification de la texture des cheveux qui deviennent duveteux, fins, fragiles, bouclés et difficiles à coiffer.
En outre, un duvet du visage peut apparaitre tardivement, principalement avec l’erlotinib et disparaître à l’arrêt du traitement. Un allongement des cils ou trichomégalie ciliaire qui correspond à une pousse anarchique sous forme d’amas de cils, peut apparaître après plusieurs mois de traitement.
Qu’en est-il de la chute de cheveux avec la radiothérapie ?
Deux indications de radiothérapie peuvent mener à une alopécie : le traitement des tumeurs primitives du système nerveux central et le traitement des métastases cérébrales.
L’alopécie persistante se définit par une persistance de l’alopécie plus de six mois après la fin du traitement par radiothérapie. Sa prévalence estimée serait de 60 % en cas de radiothérapie pan-encéphalique. Le risque serait plus élevé pour des doses de 36 Gy ou plus.
La dose en radiothérapie est exprimée en Gray (Gy), unité de dose absorbée : une dose de 1 Gy correspond à une énergie de 1 Joule absorbée dans une masse de 1 kg. En radiothérapie, les doses délivrées vont de quelques Gy à quelques dizaines de Gy.
Plusieurs facteurs ont un impact sur le degré d’alopécie après une radiothérapie. Notamment, la dose par fraction, l’étalement, la dose totale, le type de rayons utilisés (photons ou protons), l’utilisation d’un « boost » sur une zone cérébrale, la surface et le volume d’irradiation, l’utilisation d’un traitement concomitant, le capital capillaire et certains facteurs génétiques.
Les études ont montré que la dose seuil conduisant à une dépilation temporaire était située entre 0,75 et 2 Gy et que la dose de 8 et 16 Gy était associée à une alopécie définitive.
La perte de cheveux apparaît chez 75-100 % des patients traités par radiothérapie pan-encéphalique lorsque la dose par fraction est supérieure à 2 Gy, avec une repousse entre deux et quatre mois après la dernière irradiation.
Comment cela se passe-t-il lors d’une hormonothérapie ?
En l’absence de radiothérapie crânienne associée, l’alopécie chimio-induite est, fort heureusement dans l’immense majorité des cas réversible, donc temporaire. La chute débute vers le 10ème jour après le début du traitement, elle est maximale au bout de 2 mois. Elle peut être uniforme ou par touffes.
Dans certains cas, si la chute est intense, elle s’accompagne d’une dépilation plus générale, axillaire et pubienne. Les cils et les sourcils sont les derniers touchés.
L’alopécie dépend fortement du mode d’administration. La chimiothérapie par voie orale et les perfusions hebdomadaires induisent moins d’alopécie que les fortes doses et associations de médicaments.
Comment est administrée la chimiothérapie ?
Comme évoqué précédemment, la chimiothérapie est de plus en plus souvent utilisée en complément de la chirurgie. Que ce cela soit avant ou après l’acte. Car la combinaison des deux améliore grandement les chances de guérison.
Pour autant, la chimiothérapie peut également être utilisée en traitement seul. L’équipe médicale adapte le nombre de cures et le mode d’administration en fonction de chaque patient. Les durées d’hospitalisation sont variables. Elles ne sont pas proportionnelles à la gravité de la maladie.
Elle est administrée le plus souvent par injection soit via un boîtier relié à une veine par un cathéter, ou directement dans une veine via une perfusion. L’administration de la chimiothérapie peut aussi se faire par voie orale.
Dans ce cas précis, on parle de cure de chimiothérapie. Les médicaments ne sont pas préparés à l’avance ce qui explique les délais entre la prescription et l’administration de la cure. Le traitement peut être administré sur un ou plusieurs jours. Il prend alors la forme de comprimés ou de gélules.
Où est-on traité lors d’une chimiothérapie ?
Le traitement chimiothérapique peut se réaliser dans une clinique ou un hôpital, parfois à domicile on parle alors de HAD (hospitalisation à domicile). La grande majorité des chimiothérapies se fait désormais en hôpital de jour, aussi appelé en ambulatoire, ce qui permet au patient de rentrer le soir-même à son domicile.
Quels sont les effets indésirables possibles de la chimiothérapie ?
Comme lors de tout traitement médical, des effets secondaires peuvent survenir. Une chimiothérapie n’échappe à pas à cette règle et peut entraîner des effets indésirables temporaires. Toutefois, ils ne sont pas systématiques et peuvent être modérés.
Contrairement aux idées reçues, l’importance ou non des effets indésirables n’est pas corrélé à l’efficacité ou l’inefficacité du traitement. Une chimiothérapie peut être très efficace sans pour autant entrainer d’effets secondaires ou indésirables.
Ainsi, force est de constater que les effets indésirables sont plus ou moins prononcés selon les traitements utilisés : chaque médicament de chimiothérapie a une toxicité qui lui est bien spécifique.
Les effets secondaires sont directement liés à l’état général du patient, au type de médicaments administrés, au dosage et à leur association, à la réaction individuelle de chaque patient. Ils varient d’une cure de chimiothérapie à l’autre. Certains effets indésirables peuvent être limités, voire évités, par des soins et des médicaments adaptés.
Chimiothérapie = Chute des cheveux et troubles cutanés ?
Lors d’une chimiothérapie l’alopécie et les troubles cutanés sont des effets indésirables souvent mal vécus. En effet, la chute des cheveux est souvent vécue comme un traumatisme supplémentaire au traitement chimio thérapeutique.
Car, outre les contraintes de la maladie et de la prise du traitement, la perte de cheveux suite à une chimiothérapie atteint les patients dans leur image corporelle. Il est donc essentiel d’être le mieux préparé pour faire face positivement à cet effet secondaire.
Une belle chevelure est perçue comme un attribut de la vitalité et de la jeunesse. Dès lors sa perte peut parfois avoir un grand impact sur le bien-être physique et psychologique. La perte de cheveux semble affecter davantage le moral des femmes que celui des hommes.
Chute de cheveux quel impact psychologique ?
Si la majorité des hommes considèrent cette perte de cheveux comme un élément plus spectaculaire que grave. Il en va généralement autrement pour les femmes, ainsi pour certaines la perte de leur chevelure est un moment dévastateur pour leur image. La rencontre de personnes malades par le biais d’associations ou de groupes de parole peut aider à préparer psychologiquement et/ou réconforter les patients.
Contrairement aux idées reçues, l’alopécie n’est pas liée à l’efficacité du traitement ou à la gravité de la maladie. En effet, la totalité des molécules utilisées en chimiothérapie n’entraînent pas systématiquement une chute de cheveux. Le médecin lors de la prescription du traitement informe le patient si le risque d’une chute de cheveux existe, afin qu’il puisse s’y préparer.
La perte de cheveux suite à une chimiothérapie survient généralement entre 2 et 3 semaines après la première perfusion, ou le début du traitement par voir orale. Une fois le processus de perte de cheveux enclenché. La perte devient fréquente, elle est souvent progressive, mais est toujours temporaire.
L’importance de l’alopécie dépend de plusieurs éléments, et plus particulièrement :
- De l’âge.
- De la qualité des cheveux.
- Du type de médicament ou de l’association des médicaments employés.
- De la dose administrée.
- Du nombre de cures de chimiothérapie.
La repousse des cheveux après une chimiothérapie
Environ 6 à 8 semaines après la fin du traitement, les cheveux recommencent à pousser à la vitesse normale, soit environ 1 à 2 cm par mois. Il faut savoir que la texture et la couleur peuvent être modifiées après la rechute. Néanmoins, dans la plupart des cas, ils vont retrouver progressivement leur aspect d’origine.
Bien souvent, les cheveux de repousse sont plus souples, plus frisés ou ondulés. Le blanchiment des cheveux dû à l’âge peut être plus accentué. En cas de traitement par les anthracyclines ou les taxanes, la repousse des cheveux peut être plus lente.
Si l’aspect des cheveux après la repousse peut être différent, ce n’est pas systématique. Pour de nombreuses femmes, la couleur ou la texture peuvent changer, mais pour d’autres, l’aspect reste exactement le même.
À quoi ressembleront mes cheveux après la chimio ?
S’il arrive que le changement soit définitif, il peut aussi ne pas l’être. Par exemple, une personne aux cheveux raides peut se retrouver avec des cheveux frisés, avant qu’ils ne retrouvent par la suite leur aspect d’origine.
Quel que soit le cas de figure, il faudra s’armer de patience. Car il faudra parfois patienter plusieurs mois pour que les cellules pilaires récupèrent pleinement de la chimiothérapie et que les cheveux s’épaississent et se pigmentent à nouveau. Si la repousse se fait trop attendre, une greffe de cheveux peut être prescrite. Elle est alors remboursée partiellement par la Sécurité sociale.
Si par la suite, les cheveux peuvent être colorés, il faut veiller à ce que les produits ne contiennent pas d’ammoniaque, d’où l’intérêt des colorations végétales. Plus que jamais, il faudra en prendre bien soin…
Comme vous le savez maintenant, les cheveux poussent en moyenne d’un à deux centimètres par mois. Pour autant, certains traitements comme l’hormonothérapie (utilisée notamment pour traiter les patientes atteintes d’un cancer du sein) peuvent altérer la repousse. Laquelle sera dès lors, plus lente avec des cheveux parfois clairsemés, fins et très clairs.
Stimuler son cuir chevelu et bien se nourrir
Le fait de stimuler son cuir chevelu par le biais de massages va entraîner une activation sanguine qui peut jouer favorablement sur la pousse des cheveux. Il n’existe aucune preuve formelle certifiant l’efficacité d’un produit pour accélérer la repousse des cheveux après une chimiothérapie.
Certaines personnes recommandent toutefois l’application d’huile de ricin sur la totalité du cuir chevelu chaque soir avant de dormir, en raison de sa teneur en vitamine E. Par ailleurs, certains aliments riches en vitamine B comme les légumes verts, le chocolat ou encore les lentilles aideraient à renforcer la fibre capillaire.
En savoir plus sur les cheveux… et la perte des cheveux
La tige du cheveu, ou tige capillaire sort de la peau et, à son origine, il y a le follicule pileux (bulbe) autour duquel on retrouve, les vaisseaux sanguins et les nerfs. La zone périe bulbaire est la zone nourricière du cheveu.
La tige capillaire est composée de protéines soufrées, essentiellement de la kératine. C’est la substance qui détermine la résistance du cheveu et sa souplesse. Les pigments déterminent la couleur des cheveux.
Voici quelques chiffres pour fixer les idées, dans notre chevelure, nous avons entre 100 000 et 160 000 cheveux, soit 250 à 350 cheveux par cm² et 5 millions de poils sur le corps.
Le renouvellement des cheveux
Environ 95 % des follicules pileux sont en phase de croissance. Les cellules des follicules se multiplient toutes les 12 à 24 heures ce qui se traduit par une vitesse de pousse des cheveux mensuelle de 1 à 2 cm et des poils de 0,1 à 0,5 cm.
Le renouvellement naturel permet de compenser la perte d’environ 100 cheveux par jour. Une chute de plus de 150 cheveux par jour est une chute excessive.
Un cheveu se renouvelle environ 25 fois au cours d’une vie. Le cycle de vie pilaire est classiquement divisé en quatre phases successives :
- La première phase dite anagène de croissance pilaire qui dure de quatre à six ans
- La phase catagène ou de régression qui est une phase courte de trois semaines caractérisées par une apoptose massive et une rétractation du follicule ;
- La phase télogène (ou de mort) qui dure trois mois et qui s’achève par l’expulsion du cheveu. Ce délai de trois mois est un paramètre important à considérer car il explique pourquoi dans certaines situations, comme dans l’effluvium télogène, la chute de cheveux intervient trois mois après le facteur déclenchant ;
- La phase kénogène (ou de latence) qui dure de deux à douze mois et qui correspond à une phase de dormance du bulbe, précédant une nouvelle phase anagène.
Normalement la répartition des différentes phases du cycle pilaire est de 85 % en phase anagène, 1 % en phase catagène et 14 % environ en phase télogène.
Chez l’être humain, les follicules évoluent de manière indépendante, contrairement aux espèces qui muent. Un cuir chevelu d’un individu sain est composé d’environ 85 % de cheveux en phase anagène, 1 à 2 % de cheveux en phase catagène et 15 % cheveux en phase télogène.
Comment gérer émotionnellement la chute de cheveux ?
La radiothérapie et la chimiothérapie ayant pour effet secondaire possible la chute des cheveux. Celle-ci est inéluctable à ce jour, il n’y a pas de médicaments efficaces pour prévenir la chute des cheveux.
Chacun réagit différemment en apprenant qu’il peut perdre tout ou une partie de sa chevelure, il n’y a pas de réponse standard appropriée. Ce qui est important, c’est de faire ce qui convient le mieux personnellement.
Les moyens actuels pour tenter de limiter la perte de cheveux
- Bilan capillaire et recherche d’une alopécie non liée aux traitements anticancéreux
- Coupe précoce des cheveux
- Prothèse capillaire et accessoires textiles
- Utilisation des techniques de camouflage (tatouage, pigmentation, poudre de kératine)
- Faire appel à une esthéticienne
Des solutions simples, telles que le port d’une casquette, pour les hommes ou d’un fichu, bandana, foulard, etc… pour les femmes, peuvent se révéler acceptable. Pour les cheveux longs, les faire couper court, peut aider à diminuer l’impact de leur chute lorsqu’elle se produira.
Existe-t-il des solutions pour limiter la chute des cheveux ?
Si la quantité de cheveux que l’on peut perdre en se peignant, suite à une cure de chimiothérapie est assez impressionnante. Il faut aussi rappeler que malgré cet état de fait, certains patients conservent une chevelure assez fournie.
Tandis que d’autres prennent les devants afin de limiter le caractère désagréable de la chute, et optent pour le rasage complet avant la cure. De nos jours, les partenaires de patients en couple, les membres de la famille n’hésitent d’ailleurs pas à se raser la tête ensemble, pour accompagner et témoigner de leur soutien à leur proches lors de cette épreuve. La perte de cheveux suite à une chimiothérapie peut quelques fois être limitée ou ralentie en suivant quelques conseils et astuces.
Que faire le jour J et les suivants ?
Pour mettre toutes les chances de son côté et tenter de limiter la perte de cheveux suite à une chimiothérapie. Le jour de la cure, il est fortement conseillé de ne pas se brosser les cheveux. De même, pendant les 8 jours qui suivent la séance, il est préférable de traiter les cheveux avec précaution.
C’est-à-dire, de les laver à l’eau tiède, d’utiliser une faible dose de shampoing très doux au pH équilibré, de les sécher à l’air libre ou à basse température (le sèche-cheveux est à proscrire), utiliser une brosse à poils souples ou un peigne à larges dents.
Les teintures, les mises en plis, les brushings, ainsi que les permanentes sont à bannir entre les cures. Ne décolorez ni ne colorez vos cheveux car ces soins ne peuvent qu’accélérer la chute des cheveux. Dormez sur un oreiller de satin pour diminuer l’effet de friction.
Le casque réfrigérant contre perte de cheveux suite à une chimiothérapie,
Le casque réfrigérant bien qu’étant une solution surprenante offre d’excellents résultats sur certains patients. Celui-ci vise à limiter la perte de cheveux suite à une chimiothérapie et contribue ainsi à améliorer le bien-être et la confiance en soi. Il permet aussi d’après d’anciens patients de mieux supporter le traitement.
L’efficacité du casque réfrigérant dépend du produit de chimiothérapie perfusé et de la durée des perfusions. En effet, ce n’est malheureusement pas une solution infaillible. Selon les médicaments injectés, le casque est plus ou moins performant.
De surcroit, son efficacité est très variable selon les individus. Le casque réfrigérant permet toutefois de modérer l’importance de l’alopécie dans de nombreux cas de figure. Même s’il reste, parfois, difficile à supporter de l’aveu de certains patients.
Comment fonctionne le casque réfrigérant ?
Il provoque une vasoconstriction des vaisseaux du cuir chevelu, minimisant ainsi les contacts entre, d’une part, les molécules médicamenteuses du traitement et, d’autre part, le cuir chevelu et les follicules pileux. Cette méthode est efficace comme le confirme une étude récemment publiée.
Pour prévenir la perte de cheveux suite à une chimiothérapie, la température du cuir chevelu doit être réduite à 22-24 °C ou moins. Pour atteindre cette température, un refroidissement du cuir chevelu de 20 à 30 minutes est nécessaire.
L’absorption cellulaire de certaines molécules médicamenteuses se faisant à un certain niveau de température. Le refroidissement des cellules a l’avantage théorique de réduire l’action de ces molécules médicamenteuses dans la zone concernée, et donc de limiter la chute des cheveux.
De ce fait, il est contre-indiqué en contexte de cancers à haut risque de métastases du cuir chevelu. Son intérêt est ainsi limité aux chimiothérapies administrées par perfusion intraveineuse, et sur un laps de temps limité.
Le casque avec poches de Cryo-Gel
Ce casque comme son nom l’indique est rempli de gel. Il doit être mis dans un congélateur (à -70 °C) et être changé toute les 20 à 40 minutes pour garder le cuir chevelu à la température désirée. Le casque est posé 5 à 10 minutes avant l’injection. Il devra être conservé jusqu’à deux heures après la fin de l’administration du traitement.
Avant celui-ci, le personnel soignant veille à protéger du froid les oreilles du patient à l’aide de compresses. Son avantage est qu’il permet au patient de pouvoir se déplacer entre les périodes où l’on change de casque.
Il existe aussi des casques dits électriques, ils fonctionnent par circulation d’un liquide de refroidissement capillaire. En effet, un liquide réfrigérant à base de glycol circule à l’intérieur de celui-ci. Son avantage principal est qu’il est plus léger et ne nécessite pas d’être changé à plusieurs reprises au cours du traitement.
Le bonnet réfrigérant
Le bonnet réfrigérant a été testé sur des milliers de femmes aux États-Unis. Il a permis de ralentir la perte de cheveux suite à une chimiothérapie. Il permet de préserver presque intacte la chevelure des patientes sous traitement chimiothérapique pour un cancer du sein.
Les contre-indications du casque réfrigérant
Les contre-indications de l’utilisation du casque réfrigérant sont les tumeurs cérébrales et les métastases cérébrales. Les cancers du poumon à petites cellules et les hémopathies malignes. En raison d’un risque accru de récidive, à partir des zones protégées par le casque.
La perruque une solution à considérer
La perte de cheveux suite à une chimiothérapie débute environ deux semaines après la première séance du traitement. Dans la grande majorité des cas, le bulbe n’est pas détruit et le cheveu pourra donc repousser à la fin du traitement. Il n’en demeure pas moins que beaucoup de femmes, mais aussi d’hommes, optent pour une perruque dont le choix se détermine avant même la perte des cheveux.
D’après les témoignages d’anciens patients, il est préférable de sélectionner sa perruque avant le démarrage du traitement. Afin que l’alopécie se remarque le moins possible, d’anciens patients conseillent de porter la perruque dès le début de la chute des cheveux.
Le port de la perruque pour certains patients leur a permis de retrouver de la confiance en soi. Les proches sont d’une aide précieuse, pour guider le choix d’une perruque en phase avec la physionomie et la personnalité du patient. En effet, cela permet de dénicher le modèle de perruque parfait, pour garder un look naturel, ou changer complètement de style.
Quel type de perruque choisir
Si certaines personnes préfèrent changer complètement de look, la majorité opte pour une perruque qui ressemble le plus possible à la couleur et coupe de cheveux antérieure à la maladie.
Tous les patients ne souhaitent pas forcément porter de perruque ou ne la porte pas tout le temps. Dès lors, les foulards, bandeaux, chapeaux ou casquettes sont de bons compromis au port de la perruque surtout à la maison, ou lors des températures estivales. Contrairement aux idées reçues, le port d’un foulard ou d’une perruque ne ralentit pas la repousse, car ce sont les racines qui agissent sur la croissance des cheveux.
Prenez un rendez-vous avec un styliste en perruque dès que possible. Il est plus aisé d’assortir la couleur et la texture d’une perruque si vous avez encore vos cheveux naturels. Quand la chute commence, elle est souvent rapide et le styliste peut n’avoir alors que la seule description de votre chevelure et/ou des photos pour se guider. Si la chute des cheveux commence avant votre rendez-vous, conservez quelques mèches et apportez-les à votre rendez-vous.
Le prix d’une perruque sur mesure varie d’un facteur de 1 à 10
Les perruques en cheveux naturels sont plus chères que celles en cheveux synthétiques. Mais ces dernières sont désormais de bien meilleure qualité. En plus d’être moins onéreuse, elles présentent aussi l’avantage de ne pas avoir besoin d’un brushing avant d’être portées.
Vous pouvez acheter une perruque standard moins chère et la faire personnaliser par un professionnel. De nombreux salons de coiffure sont désormais spécialisés pour les perruques. Le coût total prix de la perruque et sa « customisation », est souvent, moindre que celui d’une perruque sur mesure.
Remboursement perruque comment ça marche ?
Il faut savoir qu’une partie du coût est, sous certaines conditions, pris en charge par l’assurance maladie. Le tarif de responsabilité est de 76,22 €. Certaines mutuelles couvrent l’achat de perruques. Informez-vous auprès de votre mutuelle sur les conditions de remboursement des frais d’esthétiques occasionnés par la maladie.
À compter du 2 avril 2019, les perruques de classe 1 (en fibres synthétiques) sont remboursées intégralement avec un prix de vente limite au public de 350 €. Les perruques de classe 2 (au moins 30 % de cheveux naturels) sont remboursées à hauteur de 250 € avec un prix de vente limite au public fixé à 700 €. Quant aux prothèses capillaires partielles, le tarif de remboursement et le prix de vente limite au public sont plafonnés à 125 €.
Les soins esthétiques pour une image plus positive de soi
Si la perte de cheveux suite à une chimiothérapie ne peut pas être évitée, alors pour rétablir une image positive et ainsi restaurer sa confiance en soi. Il peut être judicieux de faire appel à une esthéticienne. En effet, un professionnel de la beauté pourra fournir des conseils avisés afin de masquer ces effets.
Notamment, pour le choix et le port d’une perruque adaptée à son visage, ou encore le dessin de ses sourcils, etc. Aujourd’hui de nombreux hôpitaux et/ou cliniques disposent d’un institut de beauté et/ou offrent des soins esthétiques. Il ne faut pas hésiter à se renseigner à ce sujet.
La modification de la peau et des ongles
Certains médicaments de chimiothérapie irritent la peau et provoquent des modifications de la peau telles que :
- Une sécheresse cutanée.
- Une hypersensibilité au soleil.
- Des picotements et des démangeaisons des doigts et des orteils.
- Une desquamation de la paume des mains et de la plante des pieds.
- Un assombrissement de la peau.
- Une rougeur de la peau semblable à un coup de soleil.
- Des petits boutons ou des plaques rosées.
- Une modification de la couleur et une fragilisation des ongles.
Ces signes correspondent parfois à une réaction allergique à un médicament de chimiothérapie. Ils diminuent après le traitement. Il ne faut pas hésiter à informer le médecin lorsqu’ils surviennent. Un traitement médical adapté les soulage.
Comment diminuer les modifications de la peau et des ongles ?
Afin de limiter la fragilité des ongles et leur chute, l’équipe soignante peut proposer de porter des gants ou des chaussons réfrigérants dont l’action est identique à celle du casque réfrigérant.
Une esthéticienne peut aider à prévenir ou à gérer au mieux ces modifications de la peau et des ongles. Elle peut notamment conseiller d’appliquer régulièrement une crème adoucissante et hydratante, d’utiliser des savons doux sans alcool, de se protéger des rayons du soleil avec une crème écran total et un chapeau, de porter des chaussures confortables et des gants pour les travaux ménagers, de se couper les ongles courts, afin d’éviter qu’ils ne se fissurent où se soulèvent.
La perte de cheveux suite à une chimiothérapie : La greffe capillaire est-elle une solution ?
La chimiothérapie, traitement couramment utilisé contre le cancer, entraîne souvent une perte de cheveux significative. Ce phénomène, appelé alopécie chimio-induite, est dû à l’effet des médicaments qui s’attaquent aux cellules en division rapide, incluant celles des follicules pileux. Bien que la perte de cheveux soit généralement temporaire, la repousse peut parfois être partielle ou différente en texture et densité, suscitant des préoccupations chez les patients.
La greffe capillaire peut-elle aider ? Tout dépend de la situation individuelle. Après une chimiothérapie, il est essentiel d’attendre au moins 6 à 12 mois pour évaluer la repousse naturelle. Si les follicules ont été irréversiblement endommagés ou si la densité reste insuffisante, une greffe capillaire pourrait être envisagée. Cette procédure consiste à prélever des follicules sains sur d’autres zones du cuir chevelu et à les implanter dans les zones dégarnies.
Cependant, chaque cas est unique. Une consultation avec un spécialiste capillaire est indispensable pour évaluer l’état des cheveux et s’assurer que le cuir chevelu est prêt pour une greffe. Le soutien psychologique et des soins capillaires adaptés sont également essentiels pour accompagner cette période délicate.
Mise à jour :
Nous vous présentons ici La Maison Noé, institut spécialisé dans dans les soins esthétiques, physiques et psychologiques pendant et après le cancer. Pour plus d’informations sur une éventuelle greffe capillaire après une radiothérapie vous pouvez les contacter:
Maison Noé,
10 rue Villebois-Mareuil
75017 Paris
www.lamaisonnoe.fr
01 79 75 07 20