VIH et greffe de cheveux, un tandem envisageable ?
Si l’alopécie la plus courante est qualifiée d’androgénétique, il existe bien d’autres causes à la perte de cheveux massive. La destruction du follicule pileux est l’une d’entre elles. Celle-ci résulte notamment de causes infectieuses, à l’instar du VIH. Face au mal-être que peut entrainer la perte de cheveux, le porteur du VIH peut-il envisager d’avoir recours à une greffe de cheveux ? Quels sont les précautions à prendre ? Quelles sont les résultats escomptés ?Autant d’interrogations auxquelles nous avons tenté d’apporter un éclairage.
En vue d’une greffe capillaire, comme lors de toute intervention chirurgicale, les bilans sanguins sont une étape indispensable de la période préopératoire. Ces examens biologiques permettent au praticien d’avoir une visibilité exacte sur l’état du patient tout en évaluant son aptitude à supporter l’anesthésie. Parmi les principales analyses figurent un bilan hépatique, un test de coagulation et un dépistage du VIH.
Une recherche affinée
Si la pratique de la greffe capillaire est bel et bien envisageable pour les porteurs de VIH sous certaines conditions, il est certain que cette intervention requiert un protocole sanitaire spécifique qui n’est pas disponible dans toute la clinique. Il convient en effet pour la clinique d’être dotée d’infrastructures dédiées et d’une équipe spécialisée, particulièrement aguerrie. Ces exigences entraînent le refus de nombreuses cliniques de transplanter des patients VIH. Il est donc nécessaire de faire une recherche approfondie afin de trouver la clinique en France ou à l’étranger qui peut se porter garante des conditions de sécurité autant qu’elle peut assurer une greffe capillaire de qualité en optant pour les techniques les moins invasives comme la FUE CHOI .A noter que la spécificité de l’intervention entraine un surcoût significatif imputé au patient.
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Une condition sine qua non
Dans le cadre de la faisabilité d’une greffe capillaire pour les patients atteints de VIH, il est primordial de souligner qu’elle ne sera envisageable que dans le cas où la charge virale VIH est indétectable. Ce paramètre concerne les personnes qui suivent déjà un traitement au moment où la greffe capillaire est envisagée. Particulièrement efficace, s’il est suivi à la lettre, il permet d’atteindre et de maintenir cette charge virale indétectable, garante de la sécurité du patient et de l’équipe médicale mais aussi de la réussite de la greffe. En réduisant la quantité de virus (charge virale) dans le sang et les liquides corporels, ce traitement entraine l’amélioration de la santé des personnes vivant avec le VIH, mais est aussi décisif dans la prévention de sa transmission. Pour s’assurer de la réduction et plus tard du maintien de la charge virale indétectable, le patient est dans l’obligation de consulter régulièrement son médecin. En cas de VIH non traité ou actif, il ne sera par contre pas possible d’envisager une greffe capillaire car le système immunitaire du patient est alors trop faible. Les risques d’infection après la chirurgie sont dès lors accrus. En plus des risques sanitaires liés à une infection sur la zone transplantée, la greffe en elle-même échouera car les greffons n’y survivront pas.
Des précautions à prendre
Lorsqu’un patient est atteint du VIH, son système immunitaire est affaibli ; par conséquent, les risques d’infection sont plus élevés. Dès lors, il est primordial que les infrastructures soient optimales et que le matériel soit parfaitement stérilisé et à usage unique. Outre les précautions apportées par l’équipe médicale, le patient quant à lui devra veiller à respecter scrupuleusement les recommandations préopératoires et postopératoires inhérentes à toute greffe capillaire. Ainsi, sur avis de son médecin prescripteur, le patient devra stopper ses prises médicamenteuses et l’application locale de certains traitements contre la chute de cheveux comme le Minoxidil ou le Propecia. Quant aux éventuels médicaments prescrits dans le cadre la greffe capillaire, il est impératif qu’il y ait un contrôle de la part du médecin traitant afin de s’assurer qu’ils n’entreront pas en conflit avec le traitement anti-VIH.
En résumé
Il est possible de se faire opérer lorsqu’on est porteur du VIH. Cela dit la charge virale doit être indétectable. La clinique doit avoir un protocole spécifique et doit avoir de l’expérience dans l’organisation de ce type d’opération
Quelles cliniques acceptent les patients porteur du VIH en France et à l’étranger ?
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